école pour le développement de conscience du Monde de la Sagesse

 

 

Le port du voile

 

Enfant, avant tout, ce qui faisait ma gloire,

c’était de jouer seul, à la balançoire.

Je passais des heures et des heures, personne

ne m’entourant

accompagné uniquement par le vent frémissant :

 

Pas de tracas,

sur ce qui sera,

sur le bon ou mauvais,

ou quoi faire désormais.

Ouf, que c’était sympa,

d’être ainsi, sans tracas.

 

Le vent chantait sur des planètes éloignées,

sur l’espace et le temps et des étoiles oubliées.

Mais un jour, le temps de l’école arriva,

tout changea et le port du voile commença.

 

Plus le temps passait, lentement,

je perdais cette voix frémissante du vent.

Il y avait dans ma tête tant de bruit insensé,

qu’au bout d’un certain temps, j’ai fini par penser :

 

 Que comme ça,

sans tracas sur ce qui sera,

écouter l’histoire du vent,

est le privilège de l’enfant.

Qu’adulte, il faut discerner le bon du mauvais,

et d’avance planifier pour être parfait.

 

Pour revenir vers cet enfant,

mon imagination devait revenir avant.

Je suis retourné à la balançoire pour écouter

si, de nouveau, j’entendais le vent souffler :

 

Ne te fais pas de tracas,

sur ce qui sera,

écoute ton rêve dorénavant

et ose vivre dans le flux vivant.

Car si tu ne sais pas ce qui sera,

bien des surprises, la vie te réservera !

 

N’existe-t-il pas en chaque humain,

un grand désir et un souhait lointain

de redevenir comme un enfant

trouvant le temps de rêver tranquillement ?

 

***